samedi 13 janvier 2018

Mesnils sur Iton. Damville. Le service de voiturage est supprimé.

Le Service de voiturage social à Mesnils-sur-Iton est supprimé

Plusieurs personnes âgées de Damville (Eure) m'ont informé que le service de voiturage mis à leur disposition par l'ancienne Communauté de Communes (CCPD) a été supprimé. 
C'est bien compliqué de savoir pourquoi et par qui.
Car nul ne s'y retrouve, dans le dédale des compétences dispersées, et plus personne ne sait quel service relève de quelle administration. Est-ce la Commune ( l'ex-commune de Damville, est-ce la nouvelle Commune de Mesnils-sur-Iton ?) Est-ce la mystérieuse "Interco du Sud de l'Eure" ? A moins que ce ne soit le département, la région ?

J'ai posé la question au Maire de Mesnils-sur-Iton, monsieur Levée, et il m'a confirmé que la Commune n'y était pour rien, car c'était un service de l'ancienne CCPD qui devait revenir à l'Interco. Et c'est l'Interco du Sud de L'Eure qui l'a supprimé.
Le taxi électrique qui rendait de très grands services à des prix très modiques semble bel et bien disparu. C'était un service d'avant garde, en pointe du progrès social, apprécié de tous.

Cela me fait de la peine, de voir ma voisine, une dame âgée, handicapée, quand elle se déplace courageusement à pied, pour se rendre chez le kiné. Alors qu'auparavant, le voiturage lui épargnait cette pénible épreuve. Mais à quoi ont pensé les personnes qui, d'un revers de la main, ont balayé ce service ? Ils n'ont pensé qu'à une chose : la finance, les prétendues économies. La rentabilité. L'empire de la soit-disant « bonne gestion ».
Alors que d'un point de vue humain, c'est un désastre.
Au nom de quel principe ? Faire des économies sur le service social de proximité le plus utile ? Alors que pour certaines personnes c'est d'ordre vital ? Voilà une très lamentable disposition d'esprit. C'est à mon sens une forme de délinquance que priver de secours les personnes en faiblesse. J'appelle cela un abandon, une non-assistance à personne en faiblesse. Un abus de pouvoir. Fondé sur quoi ? Sur le réflexe économiste, comme si l'argent devait présider aux orientations et priorités de développement.
C'est ce culte de l'argent-roi qui détruit le tissu social, qui casse les générosités, qui brime les esprits. Et gare à qui ne plie pas genou devant ce pharaon. Une idolâtrie matérialiste s'impose au détriment de la réalité humaine.
J'ignore qui a décidé de la suppression de ce service. Car il y a bien quelqu'un… Une personne, un décisionnaire (ou un groupe) a sanctionné et condamné l'utilité du service du voiturage social.
Je ne sais pas qui c'est et ne désire pas le savoir. Qu'il dorme tranquille sur ses oreilles. J'espère simplement que ceux ou celles qui ont pris cette décision ne se retrouvent jamais dans la situation personnelle de devoir faire appel au secours d'un tel service. Et que feront-ils, quand eux - mêmes seront dans le besoin ? Quand on leur dira : « Ah non, nous sommes désolés. Telle n'est pas la priorité de notre politique. Que vous soyez âgés, souffrant, en difficulté… non, cela ne nous concerne pas. C'est trop cher, pas dans nos budgets. »
Pour ce qui me concerne je m'insurge contre cette forme de violence. Elle est sournoise, cruelle, et d'une rare perfidie. Ce qui m'inquiète aussi, c'est l'idéologie inspirant la décision : le culte de la rentabilité, du matérialisme-roi, soumettant l'être à sa présomption.

Je demande que le service de voiturage soit maintenu, rétabli, et même développé aux autres communes, quel qu'en soit le coût.
Que priorité soit donnée à l'action sociale, et que les prétextes économiques cessent de l'emporter face aux nécessités humaines.

On pourra se serrer la ceinture sur d'autres budgets.
Le Maire de Mesnils sur Iton m'a dit que la commune ferait son possible pour reprendre ce service en liaison avec les Associations et qu'il ne lâcherait pas le dossier. Je le félicite d'être sensible au sujet, et j'espère qu'il réussira à restaurer localement ce qui n'aurait jamais dû être détruit. Cependant, tout en saluant ses louables efforts personnels, est-il juste que l'Interco du Sud de l'Eure se débarrasse de cette mission sociale et se déleste de sa responsabilité sur une commune spécifique ? Qui elle-même devra se tourner vers le secteur associatif appelé à se mobiliser suite à une carence organisée ?

J'en appelle au soutien de M. Bruno Le Maire, Ministre, élu député de cette circonscription de l'Eure, pour qu'il intervienne (plus efficacement que moi) pour que non seulement ce service soit rétabli, mais augmenté dans son efficacité, tant il a fait ses preuves et satisfait les habitants.

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